Il fallait remplacer la Nissan Almera, une compacte boudée par une clientèle blasée
Quels moments-clés pouvons nous retenir dans l’histoire des véhicules de type 4×4 ? Après le développement des premières transmissions intégrales et le perfectionnement de modèles conçus pour pouvoir franchir tous les types de terrains, une première mutation s’est produite dès la fin des années 60. Autrefois cantonnés au rôle de simples utilitaires de franchissement, les 4×4 passaient de la boue à la ville avec l’arrivée de nouveautés comme le Jeep Wagoneer ou le Land Rover Range Rover. Devenus presque aussi luxueux que des automobiles normales, ces modèles d’un genre inédit commençaient à se retrouver chez une clientèle plus adepte des cours de golf que des croisements de ponts.De plus en plus endimanchés, ils se multiplieront les décennies suivantes jusqu’à l’explosion du genre SUV à la fin des années 90. Mercedes, BMW ou même Porsche, les références de l’automobile de luxe allemande possédaient toutes un SUV dans
leur gamme dès le début des années 2000. Ces SUV proliféraient aussi chez les marques généralistes, mais pas encore au point de faire de l’ombre aux automobiles “classiques»” comme les berlines, les compactes ou même les monospaces dont les ventes se maintenaient à un haut niveau au début du siècle.
Brainstorming et études de marché
Jusqu’à cette journée de l’an 2002 où, à l’occasion d’une réunion des dirigeants de Nissan, l’automobile mondiale allait connaître l’un des plus gros tournants de son histoire. L’objet du meeting ? La fin de carrière de l’Almera, une compacte 5 portes sans grand intérêt, larguée par ses concurrentes de chez Peugeot, Renault, Opel ou Citroën. Faute de succès commercial, les créatifs du constructeur japonais réfléchissaient à un moyen de la remplacer par un modèle répondant mieux aux attentes de la clientèle, très changeantes depuis le milieu des années 90.
Road-Trip Sibérie en crossover Nissan complet dans Génération 4×4 n°33

